Parfois, le changement nécessite de stagner

Les anglo-saxons ont un dicton : “one door closes and another door opens” (quand une porte se ferme, une autre s’ouvre). Et effectivement, les choses s’achèvent souvent pour donner lieu à de nouvelles opportunités. Il arrive cependant qu’elles tardent à apparaître : nous sommes alors bloqué dans le couloir entre ces deux portes.

Nous avons peur de l’immobilité

Couloir, période de transit, décompression, chacun donne un nom différent à ce sentiment d’entre deux, ce moment d’incertitude qui apparaît quand un épisode de notre vie s’achève (un travail, une relation, un état de santé, une croyance…) sans que le prochain soit clairement défini. Nous savons que le changement doit se produire mais nous errons sans cap. Que nous ayons décidé de mettre fin à la situation précédente nous-même ou que nous la subissions, ce couloir peut être pénible à traverser ; nous oscillons alors entre apathie, angoisse, frustration et colère.

Pour un médecin, la stagnation et l’impuissance peuvent provoquer un profond sentiment de mal-être. D’ordinaire sachant et acteur, tant dans sa vie quotidienne que celle des autres, se voir privé de la capacité d’évoluer et de solutionner un problème le désoriente. Or, les difficultés et les émotions désagréables sont souvent source de confusion et d’action précipitée. Pour transformer cet état flottant en leçon, nous pouvons changer de perspective.

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Le changement est une opportunité

L’impatience est naturelle. Néanmoins, prendre un temps d’introspection entre deux périodes de vie peut être bénéfique : quitte à être coincé, autant en profiter pour maximiser le séjour !

Quand je suis dans une telle situation, j’aime me poser les questions suivantes :

  • Une période de ma vie vient de se terminer. À quoi correspondait-elle exactement pour moi ?
  • Qu’est-ce que je souhaite garder de cette expérience ? Que m’a-t-elle apporté ou appris ?
  • À l’inverse, qu’est-ce que je ne veux plus vivre ou ressentir ?
  • Pourquoi cette période s’est-elle achevée ? Qu’est-ce que je comprends de la situation ?

Une fois l’état des lieux établi pour le passé, je m’attache à définir l’avenir :

  • Quelles sont mes aspirations, mes envies, mes besoins pour l’avenir ?
  • Ai-je le sentiment de négliger certaines de mes valeurs ? Comment voudrais-je les mettre en œuvre demain ?
  • Qu’est-ce que j’attends pour me remettre en mouvement ? Est-ce parce que je ne sais pas comment faire ? Parce qu’il y en a plusieurs possibilités et que je ne sais pas choisir ? Parce que je n’ose pas ?
  • Ai-je besoin de l’aide de quelqu’un, d’apprendre ou de faire quelque chose de spécifique avant de pouvoir ouvrir ce nouveau chapitre de vie ?

Les réponses me permettent d’y voir plus clair et de passer à l’action. Si je me trouve dans un couloir particulièrement long et inhospitalier, ces exercices me permettent d’attendre sereinement et je me remémore cette citation :

Toute véritable transformation sera précédée d’un grand moment d’inconfort. C’est là le signe que vous êtes sur le bon chemin.

Ajahn Chah

À vous de jouer ! Pensez-vous être coincé dans le couloir ? Qu’avez-vous vécu derrière la première porte de positif ? Que souhaitez-vous trouver derrière la seconde ? Qu’est-ce qui vous manque, de quoi ou de qui avez-vous besoin pour pouvoir ouvrir cette porte ?

Le rôle d’Azuli Consulting dans l’accompagnement des transitions de vie des médecins

Ma démarche s’inscrit dans le présent et l’avenir et permet la mise en place de changements de comportements et de modes de pensée durables. À travers une juste connaissance de soi, ses valeurs, ses besoins, ses objectifs et la définition de solutions propres à chaque médecin accompagné, je vise l’autonomie et le mieux-être face aux défis de la vie.

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